Calibrer son écran sous Linux (Ubuntu 10.4)

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Afin de traiter au mieux ses photos en RAW, il vaut mieux disposer d’un moniteur calibré. Pour cela il est nécessaire d’utiliser une sonde: c’est un petit périphérique USB ( On en trouve autour de 80€ ) qui vient se placer sur l’écran et qui va analyser le rendu des couleurs afin de déterminer le profil colorimétrique correspondant à votre écran. Ce profil, un fichier ICC, sera utilisé par le système pour avoir un rendu de couleur très proche de la réalité et ainsi permettre de traiter au mieux ses photos. Autant avant avec des photos JPG en 8bits l’intérêt était très limité, autant maintenant avec des fichiers RAW de 14 bits, la calibration prend tout son sens.


Sous linux, on commence à voir apparaitre des outils pour calibrer les écrans. Parmi ces logiciels, 3 vont nous intéresser ici:

  • Argyll: Logiciel permettant de gérer un grand nombre de sondes colorimétriques. Il est indispensable au calibrage de l’écran. Son utilisation est par contre peu aisée pour les novices.
  • dispcalGUI:Logiciel permettant de gérer la calibration de son écran. Il utilise Argyll pour piloter les sondes colorimétriques.
  • Gnome Color Manager: Permet de charger un profil colorimétrique dans gnome.


Première étape: Installer Argyll

Cette suite logicielle est fournie de base dans Ubuntu Lucid, il n’y a donc aucun soucis d’installation.

 sudo apt-get install argyll

Suivant le modèle de votre sonde, il faudra ou non importer le firmware du fabricant. Pour cela, reportez vous à la documentation officielle d’argyll.

Deuxième étape: installer dispcalGUI

Ce petit logiciel n’est malheureusement pas disponible dans les dépots officiels. Par contre, l’auteur nous fourni un système d’installation fort simple basé sur autopackage.






Il suffit de se rendre à cette addresse et de télécharger le fichier .package (Linux Autopackage)

ensuite dans une console rendez ce fichier exécutable:

chmod +x dispcalGUI-0.4.9.2.package

puis lancez l’installation:

./dispcalGUI-0.4.9.2.package

Suivez les étapes.

Le mot de passe peut vous être demandé plusieurs fois au cours de l’installation afin de copier les fichiers dans les répertoires système.





Les pré-requis sont vérifiés puis l’installation est lancée



Ca y est, dispcalGUI est installé sur votre système. Il peut être lancé depuis la console avec un « dispcalGUI » ou depuis le menu « Graphisme » de gnome.


Troisième étape: Installer Gnome Color Manager

La paquet fait partie des dépôts de base dans Ubuntu Lucid, il n’y a donc aucun soucis d’installation.

 sudo apt-get install gnome-color-manager


Maintenant que toute notre chaine de calibrage est prête, lançons nous !

Le calibrage

  • Branchez votre sonde (J’utilise une Spyder 3 Express)
  • Lancez dispcalGUI
  • Allez dans le menu « options » puis cliquez sur « Détecter les périphériques d’affichage est les instruments »

Vous devez alors voir le nom de votre sonde dans la fenêtre principale. Ici la Spyder 3.

Ne connaissant pas encore la signification de toutes les options du logiciel, j’ai préféré laisser les options par défaut. La seule modification apportée concerne la qualité du profil que j’ai poussé au maximum.

  • Cliquez alors sur « calibrer et caractériser ». Une fenêtre s’ouvre et vous invite à placer la sonde sur la croix. Faites le et cliquez sur « lancer la mesure ».

  • Dans le menu qui s’ouvre sur le côté, choisissez « Calibrer » en appuyant sur 7. Pour améliorer la qualité vous pouvez cocher « Arrière-plan noir » mais ce n’est pas très pratique, les derniers choix avant la calibration se faisant en aveugle.
  • Vous pouvez aller vous préparer un café, l’opération dure de longues minutes…

Vous disposez maintenant d’un fichier ICC prêt à être utilisé dans votre logiciel de traitement de photos. Vous pouvez aussi l’utiliser dans « gnome color manager » afin qu’il soit chargé au lancement de votre session. Pour cela allez dans les préférences de gnome est lancez « Gestion des couleurs ».

Si vous trouvez votre écran légèrement « jaune », ne vous inquiétez pas c’est qu’il est calibré correctement !

J’utilise BibblePro 5 ( Oui, je sais ce n’est pas Opensource, mais… ) paramétré comme suit:

  • Profil de l’écran: Le profil fraichement créé par la sonde
  • Epreuvage à l’écran: Encore le profil fraichement créé par la sonde
  • Gestion des couleurs: Profil ICC
  • Espace de travail: Pro Photo RGB

Pour ceux qui n’ont pas de sonde et qui ont comme moi un MacBook Unibody (5.1) voilà le fichier de calibration de l’écran.

Bye bye Gnome, hello Openbox

Adapter son environnement  de travail à vos envies du moment, voilà un domaine ou Linux a beaucoup d’avance sur ses concurrents !

Au cours de ces dernières années passées sous Linux, j’ai essayé un peu tous les environnements de bureau, e16, kde, gnome, fluxbox, xfce… tout y est passé ou presque.

Ces temps-ci, je m’étais arrêté sur Gnome, pour une raison essentielle, c’est simple et efficace, et bien « packagé » dans les grandes distributions. Seulement voilà, l’envie de changer est de retour, et ce pour de bonnes raisons (enfin, tout est question de point de vue;-) : a force d’utiliser gnome, je l’ai adapté à mes besoins, je n’utilise pas le bureau, pas plus que gnome-terminal (depuis l’épisode urxvt / screen ),  je ne me sers que de nautilus, du panel et de nombreuses applications GTK ou QT. Pourquoi alors conserver Gnome, qui n’est pas particulièrement réactif et léger (tiens un troll !)? Ici où là, au fil des flux RSS, je vois fleurir des expériences, heureuses le plus souvent, avec un gestionnaire de fenêtres que je ne connais pas encore : OpenBox.

Après quelques tests rapides, j’ai retenu comme environnement OpenBox équipé du fameux dock « Avant Window Manager », de nautilus, urxvt / screen  et quelques autres « bouts » de gnome (gnome-power-manager, gnome-settings-daemon, nm-applet…)

Rien ne vaut une petite capture d’écran pour résumer tout ça 😉

OpenBox

Pour ce qui est de l’installation, c’est simple, il ne faut que quelques coups d' »apt-get »…

[code]

sudo apt-get install openbox obmenu obconf awn-applets-c-core awn-applets-c-extras awn-applets-python-core awn-applets-python-extras awn-manager libawn-extras0 libawn0 python-awn python-awn-extras python-awnlib parcellite

[/code]

seulement voilà, un vilain bug c’est glissé dans la code d’OpenBox et la combinaison OpenBox /awn provoque des problèmes de focus. Il y a une « barre » d’une centaine de pixels en bas de l’écran qui reste innaccessible aux « clics » de souris. Pas de problème, notre chère communauté a bien travaillé, un patch est déjà disponible. Le bug est référencé ici, et le pach .

Pour être le plus propre possible, nous allons « patcher » le paquet OpenBox d’Ubuntu (Je suis actuellement sous Jaunty 64bits)

[code]

mkdir ~/compil

cd ~/compil

sudo apt-get source openbox

wget -O openbox.patch http://bugzilla-attachments.icculus.org/attachment.cgi?id=1893

cd openbox-3.4.7.2/

cat ../openbox.patch | sudo patch -p0

sudo apt-get install devscripts

sudo apt-get build-dep openbox

sudo debuild -us -uc

cd ..

sudo dpkg -i *.deb

[/code]

Ca y est, après quelques minutes, on a notre openbox patché et installé. Fini le bug de la barre en bas.

Il ne reste plus qu’à « customiser » l’environnement. La configuration d’openbox est accessible soit via les utilitaires obconf et obmenu soit avec un bon éditeur de texte dans .config/openbox/…

J’ai ajouté un certain nombre de programmes au démarrage de ma session. Voilà le fichier autostart.sh d’openbox.

[code]

# This shell script is run before Openbox launches.
# Environment variables set here are passed to the Openbox session.

xcompmgr &

# Set a background color
BG= » »
if which hsetroot >/dev/null; then
BG=hsetroot
else
if which esetroot >/dev/null; then
BG=esetroot
else
if which xsetroot >/dev/null; then
BG=xsetroot
fi
fi
fi
test -z $BG || $BG -solid « #303030 »

# D-bus
if which dbus-launch >/dev/null && test -z « $DBUS_SESSION_BUS_ADDRESS »; then
eval `dbus-launch –sh-syntax –exit-with-session`
fi

# Make GTK apps look and behave how they were set up in the gnome config tools
if test -x /usr/libexec/gnome-settings-daemon >/dev/null; then
/usr/libexec/gnome-settings-daemon &
elif which gnome-settings-daemon >/dev/null; then
gnome-settings-daemon &
# Make GTK apps look and behave how they were set up in the XFCE config tools
elif which xfce-mcs-manager >/dev/null; then
xfce-mcs-manager n &
fi

# Run XDG autostart things.  By default don’t run anything desktop-specific
# See xdg-autostart –help more info
DESKTOP_ENV= » »
if which /usr/lib/openbox/xdg-autostart >/dev/null; then
/usr/lib/openbox/xdg-autostart $DESKTOP_ENV
fi

(
sleep 3
awn&
sleep 1
nm-applet&
pidgin&
parcellite&
conky&
gnome-power-manager&
)&

[/code]

Pour finir, voilà un petit voyage sur mon environnement ! [bliptv]2133383[/bliptv]

Backporter le noyau 2.6.28 de Jaunty dans Intrepid

Il y a quelques semaines, j’ai remplacé mon portable. Après avoir fait un tour des différents PC disponibles, j’ai finalement craqué pour un macbook alu. La machine est superbe comparé à la concurrence. Pour ce qui est de l’OS, c’est quand même mieux que Windows (a défaut d’être totalement ouvert, c’est stable et il y a un shell, un vrai…). Pour être tout à fait honnête, c’est même parfait pour celui qui veut un truc qui marche sans soucis… Mais pour moi Linux reste de loin plus intéressant car beaucoup plus ouvert.

J’ai donc installé sur mon Macbook Ubuntu 8.10 64bits. Tout fonctionne en suivant les instructions du site Ubuntu, il ne reste que le microphone et le haut parleur interne gauche qui ne marche pas chez moi. La puce audio semble un peu trop récente…

Afin d’améliorer encore le support pour ce nouveau matériel, j’ai décidé d’installer le noyau 2.6.28 présent dans Ubuntu Jaunty. La procédure est longue mais simple: il suffit de télécharger sur https://launchpad.net/ubuntu/jaunty/+source/linux/2.6.28-4.9 les sources du noyau, les patchs et le fichier de description puis d’utiliser pbuilder pour créer les packages

term1

[code]

# installation de l’outil de compilation

sudo apt-get install pbuilder

# Creation de l’environnement de compilation

sudo pbuilder create

[/code]

capture-pierremacbook-download

[code]

# Compilation du kernel

sudo pbuilder build linux_2.6.28-4.9.dsc

[/code]

capture

Vous allez pouvoir aller prendre un café, cette opération dure un certain temps. Attention aussi à prévoir pas mal d’espace, 10 gigas de libres ne sont pas superflus pour la compilation de l’ensemble. Si vous n’avez pas assez sur votre volume, vous pouvez compiler dans un autre répertoire à l’aide de l’option –buildplace de pbuilder.

Le résultat de cette longue phase de compilation se trouve dans /var/cache/pbuilder/result

Pour installer le nouveau noyau fraichement compilé,

[code]

sudo dpkg -i linux-image-2.6.28-4-generic_2.6.28-4.9_amd64.deb linux-headers-2.6.28-4-generic_2.6.28-4.9_amd64.deb

[/code]

Il ne me reste plus qu’à tester ce nouveau noyau 😉

Partitionnement / formatage de clef usb à la chaine avec Ubuntu

Ajourd’hui j’ai eu un problème assez simple à régler, 22 clefs USB à partitionner / formater. N’aimant pas les actions répétitives, un petit script va nous aider.

Voilà la table des partitions d’origine, encore du travail de Win…

[code]

Disque /dev/sdb: 1018 cylindres, 31 têtes, 62 secteurs/piste
Vieille situation:
Unités= mégaoctets de 1048576 octets, blocs de 1024 octets, décompte à partir de 0

Périph Amor Début   Fin     Mo    #blocs    Id  Système
/dev/sdb1   ? 937476+ 1203314- 265839- 272218546+  20  Inconnu
début: (c,h,s) expecté (1023,30,62) trouvé (356,97,46)
fin: (c,h,s) expecté (1023,30,62) trouvé (357,116,40)
/dev/sdb2   ? 649504+ 912676- 263173- 269488144   6b  Inconnu
début: (c,h,s) expecté (1023,30,62) trouvé (288,110,57)
fin: (c,h,s) expecté (1023,30,62) trouvé (269,101,57)
/dev/sdb3   ? 263178+ 945972- 682795- 699181456   53  OnTrack DM6 Aux3
début: (c,h,s) expecté (1023,30,62) trouvé (345,32,19)
fin: (c,h,s) expecté (1023,30,62) trouvé (324,77,19)
/dev/sdb4   * 680970+ 680980-    11-     10668+  49  Inconnu
début: (c,h,s) expecté (1023,30,62) trouvé (87,1,0)
fin: (c,h,s) expecté (1023,30,62) trouvé (335,78,2)
[/code]

ce petit bout de script est à enregistrer dans un fichier et à rendre executable avec un petit chmod +x. Changez éventuellement les /dev/sdb dans le fichier par le device de votre clef usb.

Il va démonter la clef, partitionner en FAT32 puis formater cette partition.

[code]

#! /bin/sh

CLEF=/dev/sdb
umount $CLEF
sfdisk -uM $CLEF << EOF
,,b
EOF
mkfs.vfat ${CLEF}1

[/code]

Peut être que ça pourra vous aider un jour 😉