Rénovation et isolation

Pas beaucoup d’articles en ce moment. Pourtant ça bricole dur, mais je ne peux pas tout faire en même temps…

Je rénove une maison construite dans les années 50. Les pièces de vie sont au 1° étage et les chambres au deuxième (il y a un garage et une buanderie au RDC). La maison est construite en briques et l’isolation est constituée par une lame d’air (non immobile) de 5 à 10 cm suivant les endroits. Côté intérieur, seuls une cloison de briques platrières de 4cm et 1cm de platre nous séparent de cette lame d’air.
Autant dire que c’est loin d’être terrible. Avec la chaudière à condensation et des radiateurs en fonte, j’arrive à maintenir un bon 19°, cependant les murs sont froids ce qui représente un gaspillage énergénique indéniable et un certain inconfort.

Avant isolation
Avant isolation

 

Décidé à réaliser des travaux d’isolation, j’ai regardé les différents procédés:

  • isoler par dessus l’existant, exclu en raison de la perte de place dans la pièce.
  • isoler par l’extérieur, trop cher et l’isolation des facades EST et OUEST n’était pas possible.
  • Casser la cloison de briques et placer un isolant, en vivant dans la maison c’est compliqué à mettre en oeuvre 🙂
  • Injecter un produit dans la lame d’air. Pourquoi pas ?

Je suis donc parti sur l’idée d’injecter un matériau pour figer la lame d’air. Plusieurs solutions existent:

  • Souffler des laines minérales: Le problème c’est que ça se tasse dans le temps et créé des ponts thermiques en haut des murs
  • Des billes de liège: Certains constatent des traces noires et beaucoup de poussière.
  • Du SLS 20: quand on perce un mur, le produit s’écoule…
  • Du polystyrène: C’est la solution que j’ai retenu.

 

Le polystyrène est injecté avec un liant à base de latex, il est donc figé après séchage et ne risque pas de se tasser. D’autre part, il est recouvert de graphite et est traité anti-feu. Ce procédé est utilisé depuis très longtemps dans les pays du nord de l’Europe.

J’ai fait réaliser les travaux par Daniel Fromentin, un artisan de la région. Si j’en parle c’est que je suis très content du résultat. Les travaux on été réalisés en une journée ! Et dès le lendemain, les résultats sont visibles.

Pour une température extérieure de 8° avec un chauffage réglé à 19°, j’avais des murs entre 17 et 18°, et maintenant entre 19 et 20° voir un peu plus si j’utilise le poële à bois !

Après isolation
Après isolation

 

Pour être injecté, les cloisons sont percées avec des trous de 22mm tous les mètres environ

Des trous partout
Des trous partout

 

L’injection est réalisée avec un pistolet utilisant l’effet venturi pour aspirer les billes de polystyrène et les souffler dans la cloison.

Le pistolet d'injection
Le pistolet d’injection

 

Le latex est stocké dans une cuve et injecté en même temps que les billes

Le latex
Le latex

 

Les billes sont stockées dans une cuve présente dans le camion

Le camion
Le camion

 

Une fois l’injection réalisée, les trous sont bouchés avec un bouchon puis avec de l’enduit. Après travaux, il n’y a qu’à repeindre.

Un bouchon de liège
Un bouchon de liège

 

Le trou avant enduit
Le trou avant enduit

 

Au fond des trous, on voit les billes tassées

Dans un trou d'injection
Dans un trou d’injection

 

Les travaux ont été réalisés le 19. Depuis il y a une nette différence de confort et de température comme le montre la courbe enregistrée par Domoticz.

Température

Bref, si vous avez comme moi une lame d’air conséquente à isoler, regardez ce procédé, c’est vraiment intéressant avec un bon rapport qualité prix (autour de 40€ le m2). Environ 9m3 de billes ont été injectées dans mes murs.

 

Après quelques jours supplémentaires voici les courbes des températures extérieures et dans le salon

Températures minimum dans le salon
Températures minimum dans le salon
Températures extérieures
Températures extérieures