Peugeot 308, c’est l’heure de la maintenance

La voiture nécessite 2 grosses opérations de maintenance: le remplacement des courroies de distribution et d’accessoires et les silentblocs de train arrière (ils commencent à être fatigués et ont été signalés par le contrôle technique). La courroie, opération réputée difficile et risquée est en réalité assez simple. C’est long, surtout quand on le fait pour la première fois (~5h).

Il faudra la revue technique automobile et un bon coffret de clés ainsi qu’une ou des clés dynamométriques.

On démonte comme préconisé dans la documentation les différents carters, l’alimentation en carburant, la roue droite, le grade boue… Et l’on accède enfin aux courroies, on commence par déposer celle des accessoires puis celle de la distribution. La première n’étant pas calée, elle est facile à changer, seul le tendeur est un peu dur à positionner sans l’outil spécialisé mais on y arrive assez bien avec une pince étau.

Une fois la courroie d’accessoires déposée, ont voit le bas du carter de celle de distribution. Tiens, des traces d’huile… ce n’est pas normal…

J’ai pensé qu’il s’agissait du joint spi du vilbrequin mais non, c’est un des boulons de la pompe à huile qui n’est pas assez serré.

Après serrage et nettoyage, il n’y aura plus de trace de fuite.

Revenons à notre courroie, carters déposés, elle est maintenant accessible.

On va « piger » les différentes poulies pour ne rien décaler et on va en plus marquer au feutre blanc la courroie et sa position sur les poulies. Ceinture et bretelles, ça ne fait pas de mal.

Les piges, de simples forêts.

La pompe à eau est aussi remplacée.

La nouvelle courroie est mise en place après changement des galets.

On peut tout remonter. Le moteur marche très bien et le ralenti semble plus « stable » qu’avant le remplacement. Peut-être que c’est dû au rattrapage des jeux avec les tendeurs neufs et les courroies neuves. Avec un peu de patience, on y arrive ! Vu la durée de l’opération, on comprends mieux la facture quand on le fait faire par un professionnel.

Ensuite les silents blocs arrière. Là, c’est plus compliqué. Normalement il faudrait déposer le train arrière et disposer d’un outil spécial pour extraire les anciens silents blocs. En cherchant sur internet, je tombe sur un forum russe où ils font l’opération sans dépose du train. Ca a l’air possible. Un peu de courage et hop c’est parti.

Je cale le pont ayant peur que le retrait de l’axe entraîne ça chute. Il n’en est rien, il est tenu par la suspension et ne bouge quasiment pas.

Un fois le support extrait, on voit bien le silent bloc. Il dispose d’une collerette en plastique qui empêche l’utilisation d’extracteurs classiques, sauf si on la supprime avec un vieux ciseau à bois.

Elle ne gène plus l’extraction avec des cloches classiques.

Finalement c’était le plus facile. Je vais galérer à remettre les nouveaux dans l’axe. Ils sont compressés dans leur logement. Je m’aide des cloches et d’eau savonneuse. Dur, dur mais je fini par y arriver après quelques jurons.

Et voilà, tout beau tout neuf. Les deux côtés sont faits. L’opération est assez coûteuse chez un garagiste alors que la pièce ne coûte qu’une quinzaine d’euros, mais là encore il y a pas mal de main d’oeuvre, surtout si l’on respecte les consignes de dépose du train.

Les maintenances prévues sont terminées, jusqu’à la prochaine…